vendredi 17 septembre 2021

La rentrée

... et la claque qui va avec.


Cette année je slow life avec les enfants, cette année c'est sur je me remet au roller, cette année je vois des copines, cette année on sort au moins une fois par mois...pfffff

Nous voici deux semaines après la rentrée. Bilan:

en 15 jours , j'ai

fait 10 trajets maison collège/lycée (dans mon carrosse doré du XVIII qui s’effondre)

transporté 28 enfants (qui n'ont pas fait de commentaire sur le carrosse, et je les en remercie)

quitté mon lit à 6h20 tous les matins mais je suis quand même arrivé en retard au travail (première consultation à 9h on se demande ce que j'ai fichu)

assisté à 6h30 de réunion d'information de rentrée (les enseignants ont un vrai besoin de verbaliser)

reçu 42 mails scolaire plus 10 mails d'extra scolaire (avec au moins deux infos utiles dans le lot)

encore accepté d'être  catéchiste et animatrice de culture religieuse (parce que la responsable m'a fait les yeux du chat botté et que je suis faible)

4 groupes whatsapp scolaires (angoisse régulière dès le petit déjeuner)

été très fâchée 6 fois parce que la grande était en retard (mais elle nie en bloque)

fait des courses 7 fois de suites pour les articles manquants, introuvables, ajoutés de la rentrée (le crayon 4B demeurant un objet de fiction pour moi)

tenté de faire un emploi du temps général de toute la famille (4 fois... sans succès)

quitté les consultations toute speed de peur d'être en retard pour les enfants qui finalement n'avaient pas besoin de moi

pesté 1000 fois ne trouvant pas de rdv médicaux adaptés aux horaires scolaires (proposons une prime de 10€ par consultation entre 17h et 21h)

consolé 5 gros chagrins (mais moi j'ai pas pleuré, ça va)

tenté d'expliquer positivement des décisions et attitudes prises par les établissements scolaires qui me semblent complètement contre productives  (mon côté bisounours)

dit non au métier de parents correspondant cette année! (petite victoire mais soulagement profond)

été 4 heures chez Walt et ses amis Mickey, Minnie et tous les autres et franchement ça m'a fais du bien (y a pas mieux qu'une petite musique guillerette en boucle pendant 4 heures et deux ou trois looping pour te remettre les idées en place)

passé 3 heures à papoter avec des collègues/copines autour d'un jacuzzi accompagné de son mojito soft, et ça aussi c'était une bonne idée. (merci Peggy, je t'aime )

abandonné FB, Insta, et autres et je me suis sentie un peu plus libre dans ma tête (bizarrement, le divorce se passe en douceur)

écris au crayon papier dans mon bullet Journal (crime de BUJO!)

commencé à Pinterester le prochain Halloween  et organisé les entrées sorties séjours couchages des invités ( j'oscille entre un enthousiasme irrépressible et le stress de ne pas faire tout ce que je veux faire)

continué à repeindre l'escalier de la cave (petit à petit, j'aurai mon incroyable cave)

été chercher chez un couple de parisiens adorables une table géniale des années 50 pour coudre dans ma cave ( là je crois que je rêve encore)

constaté que je ne pourrai une fois de plus pas faire les cours de roller adultes (3ème année de déception)

affiché le décompte des jours avant les prochaines grandes vacances, avant Noël, avant Halloween. (soirée de désespoir total)

Bref après 15 jours je ne me sens pas du tout slow life, j'ai recommencé à boire du café alors que j'aime pas ça, je me réveille avant l'heure de peur de rater le coche, quand je craque je me réfugie sur animal crossing pour arroser mes fleurs alors que j'ai pas arrosé les miennes, les vraies. La simple idée de sortir les rollers m'épuise et je voudrais juste dormir, m’étendre sur l'asphalte et me laisser mourrir... ou presque.


Pour éviter la déprime poste rentrée qui serait suivie si on ne fait rien de la déprime hivernale, mais aussi pour éviter de saouler mes proches et moins proches, il va nous falloir un plan de relance comme le disent si bien nos ministres.

Mais où? quand? et comment? la question reste entière. 

Yoda me chuchote "patiente jeune padawan, patience"

Soit, mais bon, Yoda, c'est pas non plus le roi du bon plan ou de l'aide pratico pratique. Pour ces cas précis, c'est quand même google mon meilleur ami. Donc en tapant "comment survivre à la rentrée" je suis tombé sur un article qui disait qu'"en 2010 des chercheurs des Pays-Bas ont publié une étude mesurant l’impact de nos vacances sur notre bonheur.

Et la conclusion de cette enquête est que la « dose » la plus importante de bonheur viendrait simplement du fait de prévoir ses prochaines vacances.

Du coup, selon ces chercheurs l’effet d’anticipation nous rendrait même heureux pendant 8 semaines, en moyenne."  https://www.tictactrip.eu/blog/rentree-septembre-2018/

Et ça, c'est une idée bien plaisante vu que j'ai justement un voyage à Rome à organiser avec ma loupiotte IInde, promesse d'avant Covid en cadeau de communion .

Donc voilà, j'ai deux billets d'avion pour aller faire les marchés de Noël de Rome et me gaver de panettone avec cette adorable chérie, et j'avoue que ça me réjoui.

Deuxième idée (qui au départ me fait doucement rigoler), c'est celle qui vous dit de prendre de nouvelles bonnes habitudes/résolution dès la rentrée... couplée à cette bonne idée qui  te dit de planifier ton temps pour en trouver (j'arrive déjà pas à le planifier pour m'y retrouver) . Au départ, j'y crois pas mais tout à coup me reviens que je vais devoir attendre 4 heures par semaine devant la piscine de 18h à 20h, pendant que loupiotte IIIème frétille dans l'eau comme une sirène sous caféine.

Et donc ça me fais 4h d'italien par semaine, ça devrait pouvoir être intéressant en décembre. 

Pour les 3 dernières heures supplémentaires de natation synchro de la demoiselle (c'est passion poisson cette activité, t'a pas le temps de sécher qu'il faut y retourner... sans doute pour faire pousser les écailles) je me dis qu'avec un peu de bonne volonté, je peux peut-être me trouver un spot roller pas loin de la piscine ou tout du moins viser un truc constructif à faire.

Si on se lâche complètement et qu'on envisage de planifier quelques activités qui nous tiennent à cœur pendant la semaine, le problème c'est qu'on arrive vite à une semaine bien remplie (le tout sans tenir compte des aléas de la vie )

Monday free meat, mardi vegan, mercredi créatif, jeudi marmotte, vendredi cocktails, samedi sportif et dimanche off.

Là dedans, je ne sais pas ou je trouve le temps pour notre projet d'éco-maternité, ni celui de maternité potagère, je ne parle pas de l'hypnose en fin de journée de consultation qui peine à être connu ou de la mise en place de séances de santé environnementale.

Les journées sont trop courtes, la vie trop intense , j'en conclue que le slow life même si de loin ça me parait super cool, j'y arriverai jamais parce que c'est beaucoup trop frustrant de renoncer à la moindre idée enthousiasmante. L'acceptation paraît donc la manœuvre la plus sereine, ma vie est un grand huit pleins de paillettes qui fonctionne à l'énergie positive. C'est pas mal